Dernières actualités avec #pornographie juvénile


La Presse
6 days ago
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Un prédateur sexuel condamné à neuf ans et demi de détention
Styve Chouinard, 32 ans, a été condamné à 9 ans et demi de détention pour de graves crimes sexuels sur des enfants. PHOTO FOURNIE PAR LE SERVICE DE POLICE DE L'AGGLOMÉRATION DE LONGUEUIL Un prédateur sexuel qui a agressé sexuellement un jeune de 13 ans très vulnérable, en plus de leurrer des adolescents, a été condamné à 9 ans et demi de pénitencier. Mais Styve Chouinard a pu éviter une peine encore plus sévère grâce à son amorce de réhabilitation, « Bien qu'une peine dissuasive s'impose […], le Tribunal demeure convaincu qu'il doit y insuffler une dose de réhabilitation afin de ne pas anéantir les possibilités de réinsertion sociale », a conclu le juge Jean-Philippe Marcoux dans une décision de 48 pages rendue lundi dernier au palais de justice de Longueuil. Dans ce dossier, la Couronne réclamait 11 ans d'emprisonnement, contre 7 ans pour la défense. Styve Chouinard, 33 ans, a plaidé coupable en 2023 et 2024 à de nombreux chefs d'accusation, dont leurre, contacts sexuels sur un mineur et production de pornographie juvénile. Il a fait huit victimes, des garçons âgés de 11 à 14 ans. Sa victime principale est un adolescent « très vulnérable » de 13 ans qui ne sait ni lire ni écrire. Pour l'appâter, Chouinard lui offrait des vêtements et de la bière. Il prétendait être beaucoup plus jeune et s'appeler Steve Prévost. De fil en aiguille, il a su gagner la confiance de sa proie. Dans une « cabane » construite ensemble, Styve Chouinard a agressé sexuellement le garçon à de multiples occasions, dont des agressions avec pénétration. « Les infractions sont préméditées, répétées, profondément envahissantes, et visent un enfant particulièrement vulnérable », a résumé le juge Marcoux. Les crimes de Styve Chouinard ne s'arrêtent pas là. Sur les réseaux sociaux, le cyberprédateur se présentait comme un jeune adolescent homosexuel et tentait de convaincre ses victimes de « devenir gai ». Il leur envoyait des photos de son pénis et se masturbait dans un appel vidéo. Il demandait aux jeunes de « sortir avec lui ». Une fois, Styve Chouinard a rencontré un adolescent de 14 ans dans un skate park. Il lui avait donné rendez-vous en prétendant avoir 15 ans. À une autre occasion, il a partagé avec insistance ses « sentiments » avec un jeune ado rencontré dans un skate park de Saint-Jérôme. Le pédophile possédait de sordides images de pornographie juvénile impliquant des garçons et des bébés. Il a aussi produit de la pornographie juvénile en se masturbant en discutant avec un enfant de 10 ans sur l'application Snapchat. PHOTO FOURNIE PAR LE SERVICE DE POLICE DE L'AGGLOMÉRATION DE LONGUEUIL Styve Chouinard « Il a agi comme un prédateur sexuel » Dans sa décision étoffée, le juge Marcoux conclut que les nombreux facteurs aggravants doivent prendre une place déterminante dans la peine. Entre autres, le juge souligne le risque de récidive « élevé » du pédophile, le nombre de victimes, la gravité des gestes sexuels et les conséquences importantes sur les victimes. « Le délinquant a su faire preuve de manipulation psychologique, de mensonges et de préméditation pour arriver à ses fins. Il a agi comme un prédateur sexuel », a affirmé le juge Marcoux. Cependant, plusieurs facteurs atténuants ont été pris en compte par le magistrat, en particulier le plaidoyer de culpabilité, qui permet d'éviter un long procès, et les regrets « sincères » du délinquant. Le juge a aussi considéré l'enfance « particulièrement difficile » de l'accusé, ses graves problèmes de consommation d'alcool et de drogue et le fait qu'il vivait dans la rue. C'est en balançant tous ces éléments que le juge a conclu qu'une peine de 9 ans et demi était adéquate. Comme Styve Chouinard est détenu depuis environ trois ans, il lui reste environ cinq ans de pénitencier à purger. À sa sortie de détention, il lui sera interdit pendant 20 ans de se trouver dans un parc ou une zone publique où se trouvent des enfants. Il lui sera aussi interdit de communiquer avec un mineur de moins de 16 ans. Pendant deux décennies, il devra utiliser l'internet sous de strictes conditions. Me Anne Gauvin a représenté le ministère public, alors que Me Rémi Cournoyer-Quintal a défendu le délinquant.


La Presse
17-07-2025
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Un sadique sexuel acquitté, car son cellulaire a été fouillé illégalement
Le sadique sexuel Patrick Lévesque Paquette a été acquitté d'un chef de possession de pornographie juvénile. Un dangereux sadique sexuel qui s'est fait prendre en maison de transition avec un cellulaire secret rempli de pornographie juvénile a été acquitté. La juge Joëlle Roy accuse les enquêteurs d'avoir eu des « motifs obliques » en fouillant injustement le cellulaire. Ce qu'il faut savoir Le sadique sexuel Patrick Lévesque Paquette a été acquitté d'un chef de possession de pornographie juvénile. La juge reproche aux policiers d'avoir obtenu un mandat de perquisition sous des « motifs obliques » pour fouiller le cellulaire de l'accusé. Ce délinquant a déjà été condamné à huit ans de détention pour avoir kidnappé et agressé sexuellement une femme. « Mépris » et « laxisme » de l'État, « fouille abusive », « violation flagrante » des droits : la juge de la Cour du Québec critique sévèrement le travail des forces de l'ordre dans une décision rendue publique à la mi-juillet (sa décision non motivée a été rendue à la fin de mai au palais de justice de Montréal). Ce dossier concerne Patrick Lévesque Paquette, un ex-militaire de 34 ans qui a fait les manchettes en 2015 en raison du sadisme de son crime. Il avait kidnappé et séquestré pendant 14 heures une jeune femme dans une chambre de motel. Il l'avait frappée et agressée sexuellement à répétition et avait filmé le tout pour « conserver un souvenir ». Sans remords, il avait été condamné à huit ans d'emprisonnement et déclaré délinquant à contrôler. Il avait été soumis à une surveillance de longue durée de cinq ans. Selon un rapport, il fantasme sur les jeunes filles et représente un important risque de récidive. Il a de nombreux antécédents judiciaires. D'abord libéré en juillet 2021, Patrick Lévesque Paquette s'est retrouvé dans une maison de transition supervisée par les services de libération conditionnelle. Il est retourné en prison à quelques reprises pour avoir violé ses conditions. En août 2023, alors qu'il retournait en détention, un intervenant a découvert un cellulaire dans sa chambre, même s'il lui était interdit d'en posséder un. Les policiers ont ensuite obtenu un mandat de perquisition afin de déterminer à qui appartenait le téléphone. En fouillant l'appareil, un policier a découvert par hasard de la pornographie juvénile (3854 fichiers). Cela a mené à l'obtention d'un second mandat et à des accusations de possession de pornographie juvénile contre Patrick Lévesque Paquette. Or, le premier mandat de perquisition a violé les droits constitutionnels de l'accusé, selon la juge Roy, qui a décidé d'exclure cette preuve. Ce faisant, la Couronne n'avait plus de preuve à présenter au procès. Le délinquant a donc été acquitté. Selon les policiers, il était nécessaire de fouiller le téléphone pour prouver hors de tout doute raisonnable qu'il appartenait au délinquant. Car au procès, Patrick Lévesque Paquette aurait pu accuser un autre résidant ou un membre du personnel d'avoir mis l'appareil dans son sac, a fait valoir la Couronne. « Laxisme » de l'enquêteur Mais pour la juge Roy, ces craintes ne tiennent pas la route. Il n'était pas nécessaire, selon elle, d'obtenir un mandat pour prouver que le cellulaire appartenait à l'accusé. La preuve : seuls Patrick Lévesque Paquette et des employés détenaient la clé de la chambre. La juge reproche au sergent-détective Pascal Fortier – celui qui a demandé le mandat – son « laxisme » et son « absence de rigueur intellectuelle ». Selon la juge, l'enquêteur a fait preuve de « négligence » en ne respectant pas les règles de base en matière de droits constitutionnels d'un accusé. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE La juge Joëlle Roy La juge ne croit pas non plus qu'un policier a découvert par « hasard » de la pornographie juvénile dans l'appareil. « Il s'agit d'un manque de rigueur du policier ainsi que son désir de trouver des preuves incriminantes contre le requérant en fouillant l'entièreté du cellulaire, et ce, sans diligence minimale », assène la juge Roy dans sa décision. En fait, pour la juge, ce mandat de perquisition n'est rien de moins qu'une « expédition de pêche » de la police (une pratique illégale), motivée par le passé criminel du délinquant. La juge reproche même à l'enquêteur Pascal Fortier d'avoir étayé les déviances sexuelles du délinquant dans sa déclaration visant à obtenir un mandat. De telles informations « tendancieuses et inappropriées […] meublent péjorativement [le document] et noircissent l'image » de l'accusé, selon la juge. D'autre part, le mandat de perquisition n'aurait jamais dû être délivré de façon si large. Le juge de paix magistrat qui a autorisé le mandat a permis aux policiers de ratisser « beaucoup trop large », relève la juge Roy, en leur donnant un « accès illimité » aux données stockées dans le cellulaire de l'accusé. Pour conclure, la juge soutient que cette décision est nécessaire pour « conserver la confiance du public envers l'administration de la justice, rien de moins ». Maintenant en liberté, Patrick Lévesque Paquette fait face à plusieurs chefs d'accusation pour n'avoir pas respecté les conditions de sa surveillance de longue durée. Il retournera en cour à la fin d'août. Me Alexandra Guillaume Sam Soto a représenté le ministère public dans cette cause, alors que Me Daphné Bélanger a défendu l'accusé.


La Presse
15-07-2025
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Un employé d'un CPE accusé de pornographie juvénile
Un employé d'un centre de la petite enfance de Pointe-aux-Trembles a été accusé de production de pornographie juvénile. Jean-Philippe De Caen a été arrêté mercredi dernier en lien avec cinq chefs d'accusation, dont production et distribution de pornographie juvénile. Il a été libéré sous condition. L'homme de 41 ans travaillait jusqu'à son arrestation au centre de la petite enfance La mère veilleuse, à Pointe-aux-Trembles. Il a été suspendu de ses fonctions pour la durée des procédures judiciaires. Aucun enfant fréquentant la garderie ne serait concerné par la situation, selon les informations des enquêteurs rapportées à la direction de l'établissement. « Cette nouvelle est bien entendue très troublante, et nous comprenons qu'elle puisse susciter de vives inquiétudes », indique-t-elle dans un courriel transmis aux parents. « La sécurité et le bien-être de vos enfants demeurent notre priorité absolue. Nous collaborons pleinement avec les autorités compétentes afin de faire toute la lumière sur cette situation », poursuit-elle. Selon le plumitif, Jean-Philippe De Caen n'avait aucun antécédent judiciaire.